Épistolaire, fiction et historiographie au XIXe siècle : Relations intergénériques et intertextuelles

Ce colloque n’est pas organisé par l’AIRE mais intéresse l’épistolaire son annonce a donc toute sa place ici.

Colloque organisé par le Centre de Recherches Révolutionnaires et Romantiques

(Université Blaise Pascal, Clermont II)

en collaboration avec l’UMR 6563

(CNRS, « Centre d’étude des Correspondances et Journaux intimes des XIXe et XXe siècles »)

Le but de ce colloque est de mettre en dialogue les correspondances et les divers degrés de recréation dans lesquels elles se réfractent : autobiographies, mémoires, roman, poésie, épopée, voire historiographie revisitée par l’imaginaire, etc.

Une correspondance peut prophétiser une œuvre dont elle dessine la genèse (correspondance de Lamartine et Méditations, correspondance de Quinet et Critique de la Révolution). Elle peut se présenter comme un métatexte de l’auteur sur les rapports qu’il entretient avec l’une de ses créations de fiction (lettres de George Sand etLélia). Elle fonctionne alors selon des modalités proches de « préfaces » ou de « commentaires » au point même de fournir de précieux aperçus sur les convictions génériques des auteurs (Correspondance Sand-Flaubert : problème de « réalisme » et d’« idéalisme ») ou sur leurs convictions politiques et philosophiques (lettres de Michelet à Quinet sur l’Histoire de la Révolution). Il arrive aussi que l’épistolaire reflète la réception d’œuvres de fiction en répondant implicitement ou explicitement aux critiques formulées dans la presse (Correspondance de Balzac).

On l’a compris, c’est ici la spécificité de l’épistolaire qui est à guetter dans la différence qu’elle entretient avec d’autres types de discours pourvus de référents voisins, l’un des écarts les plus subtils étant ce qui sépare la correspondance d’une époque de la vision renvoyée de cette même époque dans un écrit autobiographique(Chateaubriand, Madame de Staël, Lamartine, George Sand, Barbey d’Aurevilly).

Les propositions de communications sont à adresser,

accompagnées d’un résumé d’une quinzaine de lignes,

avant le 15 septembre 2006 à :

M. Christian CROISILLE

29, rue de Boucheyre F-63830 Nohanent

Christian.CROISILLE@univ-bpclermont.fr